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samedi 23 novembre 2019

Mission Top Secret - Chapitre 13 et Epilogue

du chapitre 12

La cour du QG du JAG
Lundi
2348 heure locale

Jamie monte dans la voiture de Mac et passe sans encombre le poste de Marines à l'entrée. Sa voiture s'évanouit dans la nuit.

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Chapitre 13

QG du JAG
Mardi
0724 heure locale

L'amiral Chegwidden entre comme chaque matin dans le bâtiment du JAG, monte dans l'ascenseur, et monte jusqu'à l'étage qui abrite les bureaux de son équipe. Comme chaque matin, il est le premier à entrer dans le hall. Mais c'est bien la première fois qu'il trouve un de ses avocats attaché à une chaise, en sous-vêtement ! Son premier geste est de saisir son portable pour appeler une ambulance. Puis il détache Mac et l'allonge sur le sol. En vérifiant son pouls, qui bat fort et lent, il se rend compte qu'elle a une énorme bosse sur le crâne. Mac commence à bouger, mais sans sortir de l'inconscience. L'ambulance arrive peu après et l'emmène. A ce moment, l'Amiral voit le bac rempli de colle et de papier.

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Appartement de Harm
Mardi
0730 heure locale

C'est la sonnerie du téléphone qui réveille Harm. Il se retourne dans son lit, l'esprit complètement embrumé. Il jette un œil sur son réveil et ce qu'il voit le fait bondir. Aussitôt, il décroche.

A.J. -Capitaine Rabb ?
Harm - Bonjour, Amiral.
A.J. - Mais qu'est-ce que vous fichez ? Vous avez vu l'heure ?
Harm - Je viens seulement de me réveiller, Monsieur.
A.J. - Quand avez-vous vu le Colonel McKenzie pour la dernière fois ?
Harm - La semaine dernière, Monsieur, juste avant qu'elle ne parte pour Aurora. Elle est venue dîner chez moi pour me confier Jingo.

A ces mots, le dit Jingo pousse un aboiement sonore.

Harm - Pourquoi, Monsieur, il y a un problème ?
A.J. - Pire que ça ! Je l'ai trouvée ce matin évanouie, attachée à une chaise et sous-vêtements. Ramenez vos fesses ici et vite !
Harm - Bien, Monsieur !

Harm raccroche et se frotte les yeux, essayant de se réveiller complètement. Après une bonne douche froide, ses idées sont à peu près en place et il part pour le JAG. Ou du moins il essaye : sa voiture ne se trouve pas dans le garage. Pestant, il hèle un taxi.

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QG du JAG
Mardi
0806 heure locale

Harm, essoufflé, se précipite dans le hall. Il voit ses collègues assez affolés, tous choqués après avoir appris ce qui était arrivé à Mac.
Bud lui indique du doigt le bureau de l'Amiral. Tiner l'annonce et Harm entre.

A.J. - Je viens d'avoir des nouvelles du Colonel. Elle est réveillée.
Harm - Dieu soit loué !
A.J. - Par contre, ce qu'elle dit manque de sens. Elle affirme que c'est le Capitaine Bond qui l'a laissé ainsi cette nuit. J'ai vérifié auprès des Marines à la grille. Ils disent que le Colonel est arrivé vers 2315 et repartie vers 2350, mais ils n'ont pas vu le Capitaine Bond. Expliquez-moi cela, voulez-vous ?
Harm - Je n'y comprends rien non plus ! Je n'ai pas vu Jamie... euh le Capitaine Bond ce matin, mais cela n'explique pas... On peut essayer de l'appeler sur son portable.
A.J. - J'ai essayé. Il n'y a plus d'abonné au numéro.

Harm tombe des nues.

Harm - Ca s'obscurcit. Je n'y comprends plus rien.
A.J. - Et voici ce qu'on a retrouvé à côté de Mac.

L'amiral tend le bac à Harm, ainsi que la chemise qui avait contenu tous les papiers.

Harm - Mais...
A.J. - Le Colonel affirme qu'elle a vu le Capitaine Bond détruire volontairement ces papiers, et rajouter la colle, sans lui en expliquer le pourquoi.
Harm - Ca nous aurait simplifié la tâche !
A.J. - Elle dit aussi que le Capitaine n'aurait pas hésité à la blesser ou la tuer.

Harm est sous le choc, incapable de réagir. Un agent du FBI, ou supposé l'être, aurait menacé de tuer sa coéquipière ?

Harm - Récapitulons. Hier soir, le Capitaine Bond s'introduit au JAG sans se faire voir. Elle commence à détruire tous les documents concernant l'affaire sur laquelle nous travaillions, affaire commanditée et supervisée par le FBI. Là-dessus, Mac arrive, la surprend. Puis se fait ligoter et assommer et n'est découverte qu'au matin. Et les fédéraux, qu'est-ce qu'ils en disent ?
A.J. - Que l'agent Bond s'appelle en réalité Susan Brown, et qu'elle a disparu sans laisser de traces. Il semble que les Marines à la grille soient les derniers à l'avoir vue, et encore, ils ont cru que c'était le Colonel McKenzie, elle portait son uniforme et était dans sa voiture. Elle leur a même souhaité une bonne nuit !

Le téléphone sonne

A.J. - Chegwidden !... ah... bien... c'est noté, merci.

Il raccroche.

A.J. - La police vient de retrouve la voiture du Colonel McKenzie à dix kilomètres d'ici, dans un chemin de terre, les clés étaient encore sur le compteur. Mais aucune trace de cette Susan Brown.
Harm - Ce qui m'intrigue, c'est la raison pour laquelle elle a agi de cette façon. Eh, mais il y a des micros dans mon bureau. Les féds ont sûrement les enregistrements !
A.J. - Et bien non. En arrivant, elle a débranché tous les micros !
Harm - C'est proprement incompréhensible. La seule explication que je vois, c'est qu'elle appartenait à l'Organisation.
A.J. - Pardon ?
Harm - J'imagine que je peux vous le dire maintenant. Nous enquêtions sur un groupe appelé « L'Organisation », qui dérobait du matériel et des secrets à l'armée pour les utiliser contre nous. Cela depuis environ deux ans. J'avais découvert qui organisait les vols et les sabotages, mais il me manquait le cerveau de toute l'affaire. J'étais sur le point de réussir. Qui sait, c'est peut-être elle ! Mais maintenant, les preuves sont détruites, et ça prendrait une éternité de reconstituer le dossier.

La voix de Tiner se fait entendre.

Tiner - Monsieur, deux agents du FBI sont ici.
A.J. - Faites-les entrer.

La porte s'ouvre, et Harm voit entrer les deux agents qu'il avait vus sur les photos que Jamie lui avait montré.

Harm - Moore et Sean...
Agent Becker - Si on veut. Amiral Chegwidden, Capitaine Rabb. Agent Becker et Tollan. Nous sommes venus récupérer le dossier que vous et l'agent Brown aviez monté contre l'Organisation.

A.J. leur tend le bac.

A.J. - Voici ce qu'elle en a fait.

Becker et Tollan se regardent, sans avoir vraiment l'air surpris.

A.J. - Messieurs ?
Tollan - Capitaine Rabb, pouvons-nous vous parler en privé ?
Harm - J'ai mis l'Amiral Chegwidden au courant de toute l'affaire. Après la disparition du Capitaine Bond, enfin, de l'agent Brown, et la découverte de ma coéquipière ligotée et évanouie dans ces locaux ce matin, j'ai pensé qu'il n'était plus nécessaire de garder le secret.
A.J. - Prenez un siège, messieurs, vous serez plus à l'aise.
Tollan - Soit. Nous venons de mettre la main sur le détail qui a tout fait capoter. Hier après-midi, vous nous avez donné le nom du numéro deux de l'Organisation.
Harm - Melbourne.
Tollan - C'est ça. Nous avons passé la nuit à remonter la piste. Etant gamin, il a eu des tas d'histoires avec la justice, jusqu'au jour où sa mère l'a mis dans une association qui s'appelle « Parrain, Grand-père », qui rassemble des retraités qui s'occupent de jeunes un peu turbulents. Susan Brown, qui s'appelait à l'époque Jessie Vilandro, a elle aussi été mise dans la même association. Et là, ils ont rencontré un homme, Mitchell Jones, vétéran du Viêt-Nam reconverti en pilote dans le civil, et homme peu scrupuleux. Il les a formés, a fait de lui un SEAL et d'elle un pilote redoutable, et un excellent sniper. A propos, votre collègue a eu de la chance. Si Brown avait tiré, elle serait plus là pour le dire. Son seul défaut, c'est de ne pas aimer tuer. Elle, il l'a mise au FBI. Et quand Melbourne est entré dans la Navy, il a commencé à poser les jalons de l'Organisation. Il y a deux ans, Jones a demandé à Melbourne de se retirer et de venir le seconder. Melbourne a accepté, Brown est restée en planque. Et quand nous avons commencé à enquêter sur eux il y a dix-huit mois, Brown a été chargée du dossier, avec nous deux. Jones lui avait bâti une nouvelle identité béton, et même nos informaticiens les plus fins n'y ont vu que du feu. Il faut dire qu'elle vit chez lui depuis qu'elle a dix ans.
Harm - Et maintenant ? Le dossier est détruit, nous n'avons plus aucune preuve.
Becker - En réalité, toutes les nuits, je me suis introduit dans vos locaux pour copier les pièces nouvellement ajoutées. Le dossier est complet, et des hommes sont en train à l'heure actuelle de les arrêter.
A.J. - Alors tout est bien qui finit bien !
Tollan - Et bien, probablement.

A ce moment, le téléphone de Becker sonne.

Becker - Becker... oh p... de m... c'est pas vrai !

Becker - Becker... oh p... de m... c'est pas vrai !

Il raccroche

Becker – Jones avait affrété un avion pour les transporter, lui, Melbourne et Brown en Amérique du Sud cette nuit. On vient de le retrouver en petits morceaux dans au Texas. Aucun des trois n'a survécu.
Harm - Oh mon Dieu !
Tollan - Au moins, ça évite à l'Etat les frais d'un procès et de leur nourriture pendant 20 ans.
Becker - Et bien, cette fois-ci, l'affaire est vraiment close. Capitaine Rabb, vous avez été d'une grande aide. Si jamais vous voulez vous reconvertir, une place vous attend au Bureau !
Harm, souriant tristement - Jamie m'avait dit la même chose.
Becker – Elle avait souvent raison, malheureusement.

Les deux agents quittent la pièce. L'Amiral et Harm se retrouvent
seuls, ils restent un long moment silencieux.
*******************

Epilogue

Hopital Naval de Bethesda, Md
Chambre de Mac
Mardi
1632 heure locale

Harm toque à la porte. Mac lui dit d'entrer. Elle est couchée sur le lit, la tête enveloppée d'un bandage épais. Elle lui sourit.

Mac - Harm ! vous allez pouvoir aller dire aux docteurs que je vais très bien et que je vais pouvoir rentrer chez moi dès ce soir !
Harm - Mac ! Qu'est-ce que les docteurs ont dit ?
Mac - Que j'ai une légère commotion cérébrale et que je dois rester en observation cette nuit au cas où. Mais je me sens très bien ! J'ai envie de rentrer chez moi, de retrouver Jingo et de bouquiner tranquille.
Harm - Ce sera pour demain soir. En attendant, j'ai un petit quelque
chose pour vous.

De derrière son dos, il sort un bouquet de fleurs.

Mac - Oh, Harm ! Il est magnifique ! Merci !
Harm - Je vous le donne, à condition que vous ne râliez plus à l'idée de rester ici cette nuit.
Mac - Bon, d'accord.

Harm reste un moment, raconte à Mac toute l'histoire. Et puis, au moment de partir.

Mac - Attendez, Harm. Vous pourriez rester jusqu'à ce que je m'endorme?
Harm - Bien sûr.

Il approche la chaise près du lit, et prends la main de Mac entre les siennes. Une fois qu'elle est endormie, Harm soulève la main de Mac et la porte à ses lèvres. Il dépose dessus un baiser et la pose contre sa joue. Mac sourit.

Harm, dans un murmure - Pour ça aussi, elle avait raison...

FIN


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